Notre parution de février est le nouveau roman graphique de l'auteur anglais Joff Winterhart, Courtes Distances. Nous avions publié en 2013 son premier livre, L'été des Bagnold, qui était déjà une belle réussite, celui-ci est une petite merveille...
Les courtes distances du livre sont celles qui séparent Sam, un jeune adulte anglais un peu dépressif de son nouveau patron, Keith Nutt. La distance qui les sépare est courte car ils passent la plus grande partie de la journée côte à côte dans la voiture de Keith à faire la tournée des zones commerciales de la petite ville où ils habitent, pour vendre on ne saura jamais exactement quel matériel de bureau. Si leur distance physique est réduite, la distance affective qui sépare ces deux individus mal dans leur peau est elle énorme car ils n'ont pour ainsi dire rien en commun, du moins est-ce l'impression que le lecteur se fait au début de leur relation. Au fil du temps, ils vont apprendre à se connaître...
Courtes Distances est un livre profondément humain, qui s'attache à décrire les petits riens du quotidien, à travers les sensations éprouvées par Sam, le narrateur, jeune adulte introverti hyper sensible. Joff Winterhart parvient à nous tenir en haleine et à rendre ses personnages très attachants, parfois drôles ou ridicules et souvent émouvants. Son travail sur les dialogues est très singulier, à la fois réaliste et stylisé, et le texte original est remarquablement traduit par Martin Richet, traducteur de poésie anglo-saxonne et lui-même poète.
Joff Winterhart est également un portraitiste très doué, qui excelle à créer de véritables trognes, des visages à la limite de la caricature mais, eux aussi, pleins d'humanité. Son travail sur la couleur, dont on comprend le choix un fois l'histoire bien engagée, rend particulièrement bien l’atmosphère de cette petite ville provinciale anglais perpétuellement entre deux saisons. Notez que Courtes Distances a été sacré meilleur roman graphique 2017 par le quotidien anglais The Guardian.
Voici ce qu'en disent d'ores et déjà les journalistes :
"Trempée dans l’encre bleue de la mélancolie, la plume de Joff Winterhart n’est pas sans rappeler l’empathie de son compatriote cinéaste Ken Loach." Le Monde
"Une magnifique bande dessinée, extrêmement recommandée !" Radio Nova
"Réussissant à dépeindre l’ordinaire avec une immense sensibilité, brossant intelligemment des portraits doux-amers et réalistes, Joff Winterhart confirme sa place d’auteur britannique à suivre." Les Inrockuptibles
"Joff Winterhart parvient à retranscrire avec justesse la mélancolie d’un quotidien sans fantaisie" dBD
"Un récit tout en finesse, où chaque détail compte." Canal BD Magazine
"Un chef d’œuvre" The Observer
Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Serge