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Dans Hantée, la première bande dessinée de Shaghayegh Moazzami, les démons intérieurs de cette autrice iranienne qui a fui son pays pour le Canada, prenaient la forme d'une vielle mégère ultraconservatrice qui apparaissait sans cesse pour l'insulter et lui rappeler l'immoralité de son mode de vie, marquant avec habileté la difficulté de se défaire des injonctions prégnantes dans la société où elle a grandi.

Dans Les coquelicots de Ridgewood, son nouveau roman graphique, la vieille femme a disparu, et le trait de Shaghayegh s'est apaisé, pour autant, sa vie au Canada n'est pas de tout repos. En pleine pandémie mondiale, les propriétaires de son immeuble décident de procéder à sa rénoviction, phénomène très courant au Canada, qui désigne des situations où les propriétaires vident des immeubles entiers pour rénover les lieux et les transformer en d'autres types de logements.

Shaghayegh doit donc quitter son appartement, ce chez elle où elle a peu à peu reconstruit sa vie et retrouvé un équilibre, cet espace qu'elle a fait sien dans un pays qui lui était inconnu, après en avoir fui un qui lui était hostile à bien des égards. Cette perte de repères, que des démarches judiciaires et administratives laborieuses accentuent, fait ressurgir des blessures anciennes. Shaghayegh les consigne sous la forme d'un journal de bord, également ponctué de souvenirs heureux.

Les obstacles du présent lui rappellent des événements passés qui l'ont poussée à quitter l'Iran, mais ce quotidien canadien, et notamment son travail dans une épicerie iranienne, offre aussi des moments réconfortants qui lui rappellent la douceur de son enfance. Et ce sont bien souvent les odeurs ou les saveurs qui déclenchent ces souvenirs, lui rappelant tantôt ses matinées à regarder son dessin animé préféré en mangeant ses friandises favorites, tantôt les journées avec son grand-père, à cueillir des herbes dans son jardin pour préparer un Kuku Sabzi. Des moments suspendus comme des respirations, qui émeuvent.

 

Marie

 

 

La presse en parle

« On retrouve dans ce nouveau récit autobiographique tout le charme qui avait fait la belle réussite du précédent livre de l’autrice. » Canal BD

« Poignant. » BD Gest'

« C’est toujours aussi captivant, dosant avec justesse nostalgie, choc des cultures et angoisses liées à la création. » dBD

« Un bel ouvrage, juste et moderne. » Planète BD

« Un album touchant. » Avoir Alire

 

Dédicaces

Shaghayegh Moazzami sera en dédicace à la librairie Le Port de tête à Montréal le 25 octobre prochain à partir de 18h. Elle sera aussi au festival d'Angoulême en janvier 2025, en dédicace sur notre stand pendant toute la durée du festival !

 

Les coquelicots de Ridgewood, de Shaghayegh Moazzami, traduit de l'anglais par Hélène Duhamel, paru en librairie le 4 octobre.

 

Effluves d'Iran
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