Pour un premier livre, Pietro Scarnera nous dessine un bout de vie. Et plus particulièrement, un bout de la sienne ; ses cinq années passées auprès de son père tombé dans le coma. Cinq années suspendues.
Pour donner un sens à cette situation étrange, celle de l’attente, un entre-deux mêlé d’espoir et d’angoisse, il commence à gribouiller l’hôpital, les malades, ses peurs. Au fil des jours, des heures, le dessin devient un exutoire engendrant peu à peu l’esquisse d’un récit.
Avec beaucoup d’humilité, Pietro nous parle de cette image du père qui change, qui s’effrite. Il nous raconte la mémoire d’avant.
Ce témoignage, aussi dur soit-il, dévoile un beau portrait de ce père qui ne sera plus ; engendre également une réflexion… pas inintéressante à poser au milieu de ses proches.
pauline