A partir d'aujourd'hui, début de notre saga estivale: le making of de Ma Mère était une très belle femme de Karlien de Villiers. Patchwork réalisé à partir d'une tonne de sources fournies par Karlien: images d'archives, photos de familles, croquis, et de nombreux échanges de mails.
Petit rappel (à l'attention des âmes perdues qui n'ont pas encore lu son livre)
Karlien de Villiers, est née en 1975, deuxième fille de parents afrikaners de la classe moyenne de la région du Cap. Après une jeunesse difficile dans une famille rongée par les conflits, Karlien fait des études de design à l'université de Stellenboch avec comme enseignants
La main droite de Karlien
Les débuts
En 2003, Karlien dessine dans un carnet de croquis les premières ébauches de ce qui deviendra Ma Mère était une très belle femme. Elle est alors illustratrice free lance et étudie pour obtenir un Master en Design à l'université de Pretoria, où elle vit depuis son retour de Londres (après un bref passage à Johannesburg). "A ce stade, il s'agissait surtout d'une "thérapie" personnelle, je ne pensais pas vraiment à une publication et encore moins à un livre. J'essayais de me rappeler de ma mère, avant de tout oublier."
"J'avais besoin de trouver un projet pour mon dossier de candidature et j'ai commencé à coucher sur le papier des passages de ma jeunesse dont je me souvenais… Ma sœur est venue me rendre visite à Pretoria cette année-là, et nous avons commencé à parler, et tout à coup nous nous rappelions de plein de choses que nous avions oubliées ou "réprimées"… Depuis le décès de ma mère en 1987, nous n'avions jamais reparlé d'elle. La vie chez mon père et ma belle-mère était très spéciale. Ce que je montre dans le livre n'est qu'un petit aperçu de ce que ma sœur et moi avons dû subir. Environ deux semaines après le décès de ma mère - suite à l'une de ces engueulades mémorables entre mon père et sa femme où elle le menaçait de divorcer s'il faisait quoique ce soit qui puisse l'incommoder - mon père nous annonça que nous devions comprendre que nous vivions dans la maison d'une autre femme, qu'il était malpoli de parler de ma mère…et que nous devions nous comporter décemment, comme des adultes, et essayer de ne pas pleurer notre mère devant notre belle-mère, ou quelques chose dans le genre, en substance."
Suite dans un prochain post