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La lettre de Tiodora, c'est ainsi qu'on peut traduire le titre du troisième roman graphique de Marcelo D'Salete, Mukanda Tiodora, une lettre sur laquelle se fonde toute l'histoire, une lettre moteur de la narration.

Après Cumbe (2016) et Angola Janga (2018), dont les intrigues se déroulent dans le Brésil des XVIe et XVIIe siècles, Marcelo D'Salete s'intéresse, dans Mukanda Tiodora, à la ville de São Paulo à la fin du XIXe siècle, quelques années avant l'abolition de l'esclavage au Brésil (en 1888).

Tout commence donc par cette lettre, écrite par l'esclave Tiodora, dont le contenu, murmuré à l'oreille du scribe Claro, nous est dévoilé au fil de l'histoire. On en comprend immédiatement l'importance capitale, d'où découle la grande responsabilité qui pèse sur les épaules du jeune Benê qui se charge de porter cette lettre à ses destinataires. À la manière d'un récit initiatique, le messager rencontre de nombreux obstacles, fait face aux dangers, mais croise aussi la route de personnages qui vont l'aider dans sa mission. Et cet itinéraire jonché d'épreuves dessine dans le même temps les contours de la société esclavagiste de São Paulo, son organisation, sa violence, sa brutalité, et met également en avant les actes de résistance des esclaves marquant la naissance des mouvements abolitionnistes caractéristiques de cette période. Parmi ces actes de résistance, on trouve l'écriture, à la fois point de départ et fil conducteur de ce récit qui s'attache à souligner son pouvoir.

La dimension historique esquissée dans cette histoire romanesque aux traits charbonneux est ensuite déployée par la documentation importante, partie intégrante de ce livre complet et palpitant.

 

Marie

 

 

La presse en parle :

 

« Du grand art.
Un coup de crayon puissant, un découpage net et très élaboré, des cases qui claquent comme un coup de machette. »
Lire Magazine

 

« Le récit est sublimé par le trait de D’Salete qui puise plus que jamais dans l’expressionnisme. […] Un album émouvant qui célèbre le rôle de l’écriture, porteuse d’espoir et synonyme de liberté. » Livres Hebdo

 

« Un roman graphique qui impressionne par sa puissance. » Planète BD

 

« L’auteur brésilien Marcelo D’Salete s’est taillé une solide réputation d’auteur complet auprès du public français. » Les Arts dessinés

 

« Avec cet album fondé sur une source historique passionnante, Marcelo D’Salete offre un album saisissant de réalisme qui nous éclaire sur le Brésil esclavagiste du XIXe siècle. Passionnant. » Avoir Alire

 

« Ce roman graphique aborde la question de l’abolition de l’esclavage sous ses différents aspects, de manière fine et sensible, et pointe le pouvoir d’émancipation de l’écriture. » Zoo

 

« Réalisation forte et émouvante, tant sur le fond très documenté que sur la forme à la puissante force évocatrice. » L’Avis des Bulles

 

« Le noir et blanc tout en textures qui caractérise les planches de D’Salete se révèle très sensuel et expressif. » Casemate

Lettre du Brésil
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