Du changement

Le net bruit depuis quelques jours de la nouvelle de la prochaine cessation d'activité du Comptoir des Indépendants, notre diffuseur. Cette cessation d'activité devrait effectivement intervenir fin décembre.

L'activité de diffusion assurée par le Comptoir sera en partie reprise par Belles Lettres Diffusion Distribution (BLDD), filiale de la maison d'édition Les Belles Lettres (créee en 1919), qui commercialise les catalogues d'environ 200 éditeurs indépendants. BLDD assurait d'ailleurs la distribution physique des livres des éditeurs du Comptoir depuis mars 2010. BLDD  va créér un pôle BD avec les anciens représentants du Comptoir qui pourront donc continuer de travailler nos catalogues sans rupture dans leur activité.

Une dizaine d'éditeurs auparavant diffusés par le Comptoir, dont l'Association, Atrabile, Rackham et çà et là, ont déjà signé leur contrat avec les Belles Lettres, pour une mise en route dès le 1er janvier 2011. D'autres éditeurs sont en cours de négociation avec BLDD, et certains vont changer de diffuseur/distributeur (quelques-uns ont signé chez Makassar). Si tout se passe bien, très peu devraient se retrouver le bec dans l'eau.

Le Comptoir des Indépendants a été un acteur historique de la diffusion/distribution des éditeurs indé depuis une dizaine d'années. Créé à l'initiative d'éditeurs, notamment  l'Association et Rackham, le Comptoir a toujours défendu becs et ongles l'édition indépendante, quelque soit la taille des éditeurs et la difficulté de commercialiser leur production. La Comptoir a contribué à ce qu'une véritable diversité éditoriale existe en librairie, et on ne peut que regretter l'arrêt de cette structure unique en son genre.

Comments

[Moi]

Le Comptoir ne diffusait pas que de la BD cher Serge, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.


Quant aux éditions dormantes "depuis plusieurs années" (c'est pas ce que vous disiez l'autre fois, on est passé de "des mois" à "des années"), le Comptoir aurait pu annuler leur contrat.


 


 

[Moi]

PS : C'est vrai qu'avec 46 titres en 05 ans, vous n'êtes pas une édition dormante d'ailleurs. Pas du tout. Bien sûr.

[Moi]

Quelle réponse inutile Serge !


Vous n'appellez pas cela du favoritisme d'avoir déjà signé un contrat de diffusion avec Belles Lettres, alors que les "éditions dormantes" (celles qui ne "méritent" pas) n'ont pas même pas de
réponse ? On les ignore. Les "éditions dormantes" sont dégagées pour des raisons financières (pas assez rentables) non ? C'est pas sarkozyste ça ? Le discours indépendant n'est t'il pas
fondamentalement le contraire ?

[çà et là]

Cher(e) inconnu(e),


Ce que j'appelle les éditeurs "dormants", ce sont les structures qui n'ont rien publié depuis quelques années, et il y a en a plusieurs parmi les éditeurs du Comptoir.


Je suis désolé que Les Belles Lettres ne répondent pas à tous les éditeurs qui les sollicitent, encore une fois, il est évident que les Belles Lettres n'ont pas la même approche que le Comptoir
pour ce qui concerne le choix des éditeurs qu'ils diffusent et distribuent. C'était justement la spécificité du Comptoir.


En attendant, si vous êtes confronté à un silence radio de la part des Belles Lettres, et si vous publiez de la BD, je vous suggère, cher(e) inconnu(e), de contacter Makassar.


Serge Ewenczyk
Editions çà et là

[Moi]

Arrêtez vos statistiques floues, 40 éditeurs iront chez Belles Lettres, peut-être que le même chiffre se trouvera un autre diffuseur, et le tiers restant mourra.


Si je vous comprends bien, les éditeurs qui se retrouveront le bec dans l'eau l'ont bien cherché car Ils ne sortent pas assez de livres ? C'est bien fait pour eux ? Non mais je rêve ! Tout le
monde n'a pas les mêmes moyens financiers, et s'ils sont entrés au Comptoir, il y'avait bien une bonne raison et ils y avaient tout autant leur place que vous. Sortir trois livres par an n'est
pas une honte, et certains avaient sûrement le but de grandir et évoluer. Évincer les plus faibles est un acte très signicatif, et sauver les plus rentables est un traitement de faveur. Vous avez
des négociations à faire sur la remise, et les petits n'en n'ont pas, ils doivent prendre ce qu'on leur ordonne, voilà un autre traitement de faveur. Prévenir au dernier moment les petits
éditeurs alors que les plus grands étaient déjà au courant, voilà un autre traitement de faveur. Par ailleurs, vous vous prenez pour qui Serge ? Une grosse édition fructueuse ? Vous êtes Milan ou
Gallimard ?


Ce qui est le plus pathétique dans cette histoire, c'est que l'édition indépendante présente des discours qui ne mettent pas en avant des raisons commerciales, et là, les évincés le sont
uniquement pour des raisons commerciales ("ils dorment, ils ne sont pas assez rentables, ils ne méritent pas d'être diffusés". J'utilise le mot sarkosyste "Mérite" exprès pour que vous voyez le
parallèle avec le capitalisme et la contradiction avec le discours tenu par le Comptoir et Belles Lettres).


Ce ne sont pas des manières de faire.


 

[çà et là]

Bonjour,


D'une part, non, vous ne comprenez pas bien - et même très mal - ce que j'écris. D'autre part en général j'aime bien savoir avec qui je discute...


Serge Ewenczyk
Editions çà et là

[Moi]

Je vous rappelle que le Comptoir ne diffuse pas que de la BD, et qu'il y'a 126 éditeurs diffusés. Alors dire qu'une dizaine a déjà signé (les plus gros, comme par hasard, les plus petits éditeurs
peuvent bien crever) et que très peu "se retrouveront le bec dans l'eau" est très très très déplacé. Les petits n'ont même pas de réponse de BLDD.


 

[çà et là]

Bonjour,


A ma connaissance, en plus des ceux qui ont déjà signé, une bonne trentaine d'éditeurs sont en négociation avec les Belles Lettres, et un certain nombres d'autres ont soit déjà signé avec
d'autres diffuseurs/distributeurs, soit sont en négociation avec ces structures. Par ailleurs, sur les 126 éditeurs que vous citez, il y un nombre non négligeable de structures dormantes qui
n'ont rien publié depuis très longtemps (dixit le Comptoir), j'imagine que ces éditeurs seront excessivement affectées par un arrêt de la distribution de leur catalogue.


J'espère évidemment que le nombre d'éditeurs qui se retrouveront coincés sera le plus faible possible. Les difficultés que risquent de rencontrer certains pour retrouver un diffuseur/distributeur
fiable montre à quel point le rôle du Comptoir était important.


Serge Ewenczyk
Editions çà et là